Communiqué - Fête nationale arménienne

le 21 septembre 2009

Communiqué - Fête nationale arménienne

Nous célébrons aujourd’hui le 18ème anniversaire de l’indépendance de la République d’Arménie. 18 ans, c’est court à l’échelle de l’histoire d’une nation, surtout pour la notre 3 fois millénaire.

Certains en Diaspora considèrent même que la République d’Arménie est un jeune pousse qu’il faut préserver du vent, de la grêle et du froid, autrement dit des critiques qui pourraient l’affaiblir. C’est une position tout à fait respectable.

D’a utres, au contraire, pensent que la critique peut et doit aider à grandir. Et cette position n’est pas moins respectable que la première.

Il y a des composantes de la Diaspora qui choisissent des voies différentes pour aider au mieux leur mère patrie, qu’ils aiment et qu’ils respectent. L’amour, de quelque nature qu’elle soit, n’est pas incompatible avec la critique. Bien au contraire, elle peut même s’avérer salutaire. Pour grandir il faut des limites, il faut des règles, c’est la base de l’apprentissage de la Démocratie.

La Diaspora, à travers ses organisations et ses individus, a un droit de regard sur la république d’Arménie dans au moins 2 domaines : celui des droits de l’homme et celui de la reconnaissance internationale du génocide des Arméniens.

Notre position est de dénoncer, même sur la place publique, toute atteinte à la liberté d’expression qui est la colonne vertébrale de toute démocratie. Nous en faisons une question d’éthique et de morale loin des considérations de real politique ou de politique partisane. Nous nous rendons ainsi solidaires des aspirations légitimes de la société civile arménienne.

Nous dénonçons aussi la volonté des dirigeants arméniens actuels d’écarter la Diaspora du processus de dialogue arméno-turc entamé avec la diplomatie du football qui introduit le doute sur la réalité du génocide. Nous considérons que la reconnaissance internationale du génocide est un combat qui doit être mené ensemble, d’abord parce que la Diaspora est en grande partie issue du génocide et qu’à ce titre elle est Victime, et ensuite parce que nous avons remporté de grandes victoires et que nous étions en passe d’apporter un coup de massue final lorsque nous formions un front commun contre le négationnisme d’état turc.

La Diaspora a un droit de regard, mais ce n’est pas tout. Les partis politiques de la Diaspora implantés en Arménie ont une dimension pan-arménienne. La voix de la Diaspora peut donc s’exprimer à travers eux.

A ceux qui considèrent que les partis politiques en Diaspora n’ont plus de sens au 21ème siècle, nous les invitons ainsi que tous les autres à rejoindre le front unitaire du PSD Hentchakian, de la FRA Dachnaktsoutioun et de l’ADL Ramgavar pour rejeter le projet de double protocole qui pré-conditionne de manière implicite l’ouverture de la frontière arméno-turque ainsi que l’établissement de relations diplomatiques à un renoncement des droits fondamentaux du peuple arménien dont nous faisons partie intégrante.

Vive la République d’Arménie.

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